Notre avenir intercommunal (suite 3)

Dans un post précédent, j'annonçais la réunion du 8 octobre dernier durant laquelle Estelle GRELIER, Présidente de la Communauté de Communes de Fécamp, venait présenter un projet d'agglomération. Ce post se terminait par "Chers collègues conseillers, venez nombreux !". Par "nombreux" je m'attendais à un certain nombre...

Sur les 23 Conseillers municipaux de Goderville, il semblerait que notre avenir intercommunal n'en intéresse que 7 ou 8, exceptés ceux qui étaient réellement dans l'impossibilité de venir. Seulement un tiers était en effet présent lors de cette réunion d'information.

La présentation était extrêmement claire, l'idée de départ étant de créer une Communauté d'agglomération en prenant comme territoire de base celui du Pays des Hautes Falaises.

L'idée se tient et la proposition est intéressante. Les compétences actuelles et futures de ce regroupement permettraient à chacune des collectivités de s'épanouir collectivement et en toute cohérence.

Autre point important, Estelle GRELIER a fortement insisté sur la défense des services publics de proximité. En tant qu'élu, il me semble tout à fait normal de partager cet objectif et de lutter contre la fermeture programmée des services de l'Etat sur notre territoire. Je pense notamment au vote contre la privatisation de La Poste du 3 octobre dernier, vote que nous avons organisé à 7 élus municipaux de Goderville sur 23. Encore une fois, il semblerait, bien que certains soient tout de même venus voter, que la défense des services publics de proximité ne soit pas une priorité pour la plupart de nos collègues élus.

En dehors des aspects techniques présentés liés à la création d'une Communauté d'agglomération, une partie des questions portait sur la procédure qui nous permettra, ou nous imposera, de rejoindre ou de créer une Communauté d'agglomération.

Si le principe n'est pas encore posé officiellement, il semblerait par contre que les élus locaux soient définitivement évincés !

Il parait totalement inconcevable que les conseillers municipaux n'aient pas leur mot à dire sur cette question. Un avis qui semble d'ailleurs partagé par de nombreux collègues élus.

Car ce qui est en jeu, c'est aussi la place que nous occuperons en tant que conseillers municipaux au sein d'une future agglomération.

Il est parfois compliqué d'être au courant de toutes les questions gérées par notre commune.

Pour ceux d'entre nous qui n'ont pas la chance d'être Conseillers délégués à la Communauté de communes, il nous est extrêmement difficile de savoir ce qu'il s'y passe.

Que penser alors de notre poids au sein d'une Communauté d'agglomération qui regroupera encore plus d'élus ?

Il est important que cette future structure puisse être à l'écoute de l'ensemble des conseillers municipaux, et pas seulement d'une poignée de délégués. Nous connaissons les limites de la représentativité, surtout lorsque celle-ci est réduite... L'ensemble des élus désirant participer à la création et à la vie de l'agglomération devra pouvoir intégrer des commissions ou des groupes de travail.

Estelle GRELIER semble avoir déjà pris en compte cette revendication. Une approche qui permettra de partir sur des bases saines pour mener à bien ce projet.